mardi 8 mai 2018

Mémoire BIEN-ÊTRE SPIRITUEL ET STRATÉGIES DE COPING DES PATIENTS ATTEINTS DE CANCER EN COURS DE TRAITEMENT

http://wp.unil.ch/ms3/files/2017/02/M%C3%A9moire_Sandra-Gaillard-Desmedt_Vsuites-soutenance_26.09.2013_2.pdf

 Sommaire

Affronter et vivre avec un cancer est une expérience éprouvante qui touche
un nombre important de personnes chaque année. La maladie cancéreuse
engendre une souffrance physique et morale et confronte à de nombreuses
pertes, à l’incertitude et à l’idée de la mort. Cette expérience affecte la qualité
de vie et le bien-être des patients. Faire face à la maladie cancéreuse
mobilise des stratégies d’ajustement ou coping. Le bien-être spirituel a été
identifié comme un bon indicateur de la qualité de vie et du coping en
oncologie. La théorie de l’Omniprésence du cancer conçue par Shaha (2003,
2013) sert de cadre de référence à l’étude. Cette étude descriptive
corrélationnelle a pour but de décrire le niveau de bien-être spirituel ainsi que
les stratégies et styles de coping des patients atteints de cancer en cours de
traitements et établir une corrélation descriptive entre le bien-être spirituel,
les styles de coping et les données sociodémographiques et de santé. La
collecte de données s’est déroulée dans un centre oncologique universitaire.
L’échantillon de convenance est composé de 48 participants dont 22
femmes. Les instruments de mesure utilisés sont le FACIT – Sp (Peterman,
Fitchett, Hernandez, & Cella, 2002) pour le bien-être spirituel et la Jalowiec
Coping Scale (Jalowiec, 1983) pour les stratégies d’ajustement. Un niveau
de bien-être spirituel modéré a été relevé chez les participants. Les
conceptions spirituelles et religieuses des patients témoignent de la diversité
des formes et des expressions de la spiritualité et de l’influence culturelle.
Pour faire face à la maladie, l’optimisme s’avère le style privilégié des
iv
participants. Il est aussi considéré comme le plus efficace. Globalement, la
gestion des émotions induites par l’expérience du cancer apparaît prioritaire
par rapport aux stratégies visant la résolution du problème. Le bien-être
spirituel est positivement corrélé avec la recherche de soutien (rs = 0,290, p
= 0,046) et l’indépendance (rs = 0,199, p = 0,017). La dimension paix est
négativement associée à l’expression des émotions (rs = -0,353, p = 0,014)
et la dimension foi au fatalisme (rs = - 0,198, p = 0,018). Les hommes ne
vivant pas en couple, les jeunes et les personnes dans un moins bon état de
santé semblent plus à risque de mobiliser des stratégies de coping ayant une
incidence négative sur la qualité de vie et le bien-être spirituel. Ces différents
constats illustrent la singularité de l’expérience et la complexité de
l’évaluation clinique. Développer des interventions ciblées visant à répondre
de manière spécifique aux besoins spirituels des patients et à soutenir le
processus d’ajustement à la maladie est un enjeu majeur pour la profession
infirmière.

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